Pourquoi le marketing-t-il adore les influenceurs ?!
S’il y a bien quelque chose qui va vous inciter à l’achat, en règle générale, c’est ça: le prescripteur. C’est votre copain qui travaille au Moniteur de l’Automobile et qui vous dit: « Ce modèle là, tu peux y aller, on l’a testé à fond ! » Le prof de yoga qui vous conseille tel tapis d’exercice plutôt qu’un autre. Ou encore votre pote, hyper calé en cinoche, qui vous recommande cette série sur Netflix… Ces avis-là valent, à vos yeux, plus que des milliers d’avis anonymes. Simplement parce que vous connaissez la personne et que vous lui faites confiance.
Nous sommes entourés de prescripteurs d’achats. Que nous le voulions ou pas. Consciemment ou inconsciemment.
En marketing, une tendance lourde s’appuie sur ce phénomène: les influenceurs. Une tendance qui a toujours existé (les Beatles et les cheveux longs, Maryline et le Chanel n°5). Mais aujourd’hui, les influenceurs se matérialisent dans tous les recoins de votre smartphone. Explications…
Aujourd’hui, il ne faut plus être une célébrité pour devenir un influenceur.
Une campagne publicitaire est bien plus efficace quand elle touche directement son public cible. Et les marques qui s’appuient sur la notoriété d’un influenceur ou d’une influenceuse l’ont bien compris. Pas besoin d’avoir des centaines de milliers de groupies qui hurlent dès que vous sortez dans la rue. Une communauté de quelques milliers de personnes qui vous suivent régulièrement, qui vous likent, qui commentent vos publications peut déjà faire de vous un bon atout pour une marque qui souhaite communiquer.
C’est encore plus vrai si votre communauté se rassemble autour d’une »niche », c’est à dire un produit très précis, très spécialisé. Exemple: le marché de la moto est un marché de masse qui suscite l’intérêt de beaucoup monde. Celui des rétroviseurs de guidon de marque Triumph va intéresser beaucoup moins de monde, mais qui seront beaucoup plus enclins à réagir, partager, liker. Et ça, les annonceurs adorent.
C’est dans ce contexte que Instagram se prépare à devenir une gigantesque plateforme de vente. Aujourd’hui, si un article porté par un mannequin que vous suivez vous plaît, une pression du doigt vous donne la marque ou, dans le meilleur des cas, une référence.
Pour procéder à l’achat, vous devez alors aller sur le site de la marque ou sur une plateforme de vente comme Amazon, retrouver l’article et passer commande. Demain, une simple pression du doigt sur l’article vous permettra de valider votre achat, sans quitter Instagram.
Autant vous dire que les enjeux commerciaux qui sont derrière ce nouveau mode de consommation sont considérables, que ce soir pour IG, pour les autres plateformes de vente, pour les marques et… pour les influenceurs qui pourront être payés directement au pourcentage de ce qu’ils feront vendre !
Cette fonctionnalité est développée en béta aux Etats-Unis depuis plus de deux ans et va se généraliser dans les prochains mois.
Une pression du doigt, et les marques apparaissent… (avec la complicité de @periwinklles)
On risque donc bien de voir se développer une nouvelle catégorie d’influenceurs à travers le monde.
On connaissait déjà les les macro-influenceurs, les stars aux millions d’abonnés, comme @cristiano (Ronaldo) ou @arianagrande. D’un point de vue marketing, on est évidemment sur du haut de gamme, du très gros budget.
Puis il y a eu les micro-influenceurs, qui ont construit leur communauté forte de centaines de milliers de personnes avec leur personnalité, leur talent ou leurs contenus spécifiques. Le bon exemple en Belgique est l’incroyable succès de Météo-Mons, qui rassemble autour de lui plus de 200.000 personnes sur Facebook et sur Instagram avec ses prévisions d’une précision foudroyante.
Voici venir les nano-influenceurs, avec des petites communautés, mais très suivies. Comme par exemple Florence Meeuwissen, qui utilise à merveille la fonctionnalité Facebook Live pour mettre en valeur les vêtements de sa boutique (et boutique en ligne) Casual Chic. Et qui rassemble des milliers de personnes sur ses événements en direct une fois par semaine.
Dans un prochain article, nous évoquerons les budgets nécessaires pour s’adjoindre les services d’un influenceur !
Et d’ici là, voyez la com’en rose !
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